COVID19 – État d’urgence sanitaire et reprise du marché Immobilier
Nous avions échangé sur l’état du marché immobilier à la fin 2019, et avions conclu que nous n’étions pas dans une bulle immobilière, malgré des prix de marché en hausse constante en 2019,
avec un dernier trimestre le plus fort à + 1,3%, un volume de transactions dans l’ancien dépassant les + 10%, et plus d’un million de ventes pour l’année 2019.
Les raisons principales étaient la pénurie de produits à la vente, un accès au prêt bancaire plutôt aisé agrémenté de taux d’emprunt très attractifs, et des durées d’emprunt longues, allant parfois jusqu’à 30 ans pour les primo-accédants.
Qu’en sera t’il au lendemain de la levée de l’état d’urgence sanitaire ?
Les banques, comme la Banque Populaire Paris, invitée lors de la conférence Unis-Idf la semaine dernière, étaient d’accord entres elles pour nous confirmer qu’après la levée du confinement en mai prochain, elles seraient toujours au rendez-vous, certes avec une petite hausse des taux allant de 0,15% à 0,50%, et plutôt des durées d’emprunt de 25 ans maximum (rappelons que le taux d’intérêt moyen des crédits pour l’habitat était à peine en février à 1,20%).
En revanche, elles n’envisagent pas de remettre en question le taux d’endettement moyen demandé de 33% maximum, et elles continueront aussi à pratiquer au coup par coup des prêts avec des taux
d’endettements supérieurs, car elles analysent plusieurs critères ensemble afin de déterminer le « Reste à Vivre », élément majeur pour elles. Enfin, le montant de l’apport personnel restera aussi un
élément déterminant qui fixe certaines caractéristiques des conditions du prêt.
Les entreprises du bâtiment quant à elles, s’organisent déjà pour reprendre les chantiers, notamment depuis la parution du Guide OPPBTP début avril dernier. Elles ont désormais plus de
lisibilité sur les méthodes de précautions sanitaires à adopter pour protéger leurs salariés, les différents intervenants et bien sûr leurs clients.
Par l’ordonnance du 15 avril, Julien Denormandie a su corriger entre autres les délais concernant l’obtention des DIA et des permis de construire. Ceci permettra d’accélérer la reprise du marché Immobilier.
Ces quelques exemples vont dans le bon sens pour limiter la durée de la crise que nous traversons. Je pense qu’ils sont des éléments très importants pour limiter son ampleur et éviter l’attentisme face au marché immobilier.